Publié le 27/05/2024 par Articque | Mis à jour le : 21/08/2024 | 9 min de lecture
Sujets : Articque Platform, Cartes & Données, Géomarketing, RSE, Zone de chalandise
Comment calculer un temps de trajet
Nous avons appris à l’école que le temps de trajet se calcule ainsi : distance/vitesse. Mais jamais, dans la vie réelle, on n’arrive à réaliser le temps de trajet proposé par la formule : différentes limitations de vitesse à respecter sur le parcours, bouchons à certaines heures, feux tricolores et stops obligeant à s’arrêter, lorsqu’on est en voiture… Sans compter que la distance seule ne suffit pas ; il faut intégrer les infrastructures. Il existe donc de très nombreuses raisons qui expliquent la différence entre le résultat mathématique et la réalité.
Pourtant, le temps de déplacement est une notion utilisée quotidiennement, aussi bien au niveau personnel (comment arriver à l’heure au travail par exemple) que professionnel (organisation de livraisons, déplacements professionnels, …). Le calcul du temps de trajet va de pair avec le choix du meilleur itinéraire tenant compte de contraintes définies par avance et souvent variables en fonction d’objectifs (choix du mode de déplacement, accepter de payer un péage autoroutier ou non, obligation d’arriver avant une certaine heure, privilégier le temps de trajet le plus rapide…).
La notion de calcul de temps de trajet n’est donc pas aussi simple qu’il peut sembler au premier abord ; elle relève de l’optimisation sous contraintes et doit prendre en compte de très nombreux éléments.
Calculer un temps de trajet : son utilité
Une notion indispensable sur le plan privé …
Cette notion est indispensable à pratiquement chaque déplacement ; le succès des GPS intégrés dans chaque voiture en est la preuve ; ils nous servent à arriver à l’heure (et donc à partir au bon moment en fonction du temps de trajet) et à nous passer d’un plan papier. Ils ont aussi conquis les téléphones et on voit nombre de piétons se déplacer les yeux rivés sur la carte affichée sur leur écran.
Et sur le plan professionnel.
Au niveau des entreprises, le temps de trajet est une notion essentielle, notamment pour les personnes qui effectuent des déplacements professionnels : en fonction de la géographie (plaine / montagne par exemple) le calcul du temps de trajet sera évidemment différent, même pour une distance similaire. De la même façon, se déplacer l’été sur la côte d’Azur entre 2 stations balnéaires sera évidemment plus compliqué et chronophage qu’en plein hiver. Les entreprises ont donc tout intérêt à se pencher sur le sujet des temps de trajet, pour réduire les coûts en fonction des options qui seront choisies sur les différents parcours (péage ou pas, économiser le carburant, visiter le plus de clients dans le moins de temps, …). Cette notion joue aussi un rôle dans la définition optimale des secteurs attribués aux commerciaux, pour éviter qu’un commercial soit par exemple à plus de 4h de déplacement de son client le plus lointain par exemple.
Optimisation d’une segmentation
Il va de soi que tout ce qui touche à la livraison, aux services à domicile ou à la personne, aux voyages – en un mot, dès qu’il y a un trajet quelconque – ne peut se passer du calcul du temps de trajet.
Il y a aussi les trajets domicile travail qui prennent une importance croissante notamment à cause de la RSE et les zones de chalandise, pour lesquelles le calcul du temps de trajet est primordial. Ces 2 cas sont abordés un peu plus précisément dans la suite.
Le calcul du temps de trajet dans la mobilité domicile / travail
Sa nécessaire prise en compte dans le calcul du bilan carbone
Jusqu’à récemment, la notion de temps de trajet domicile / travail concernait le salarié : il devait être à l’heure mais le moyen d’y parvenir était de son seul ressort. Désormais, avec le réchauffement climatique et l’obligation faite aux entreprises de mener une politique RSE, le calcul de ce type de temps de trajet a fait son entrée dans les services RH. Car les entreprises doivent faire des économies d’énergie de manière directe ou indirecte, pour faire baisser la production de gaz à effet de serre.
Analyse cartographique des déplacements domicile/travail et bilan carbone
Comme on l’a vu précédemment, elles peuvent influer directement sur les dépenses de carburant, opter pour des rendez-vous professionnels en visio plutôt qu’en présentiel, ou mener une analyse de la sectorisation commerciale pour faire baisser les temps de trajet des commerciaux et conséquemment les dépenses d’énergie.
Les parcours domicile / travail doivent aussi être pris en compte dans les bilans carbone ; pour ce faire, il faut donc pouvoir, salarié par salarié, calculer son temps de déplacement en fonction de son type de mobilité ; pour les personnes motorisées, il faut prendre en compte le type de véhicule (voiture, moto, …) pour calculer précisément les émissions.
Proposer des solutions alternatives pour réduire les émissions de gaz à effet de serre
Les RH peuvent ensuite proposer un plan d’économies aux salariés avec changement de mode de transport s’il existe des solutions alternatives : transport en commun, vélo si le salarié peut rouler sur des pistes cyclables (aide de l’entreprise pour l’achat d’un vélo), covoiturage, …. Pour fonctionner, ces solutions nécessitent une analyse complète des solutions alternatives pour proposer des temps de trajet acceptables. Il est aussi indispensable de représenter sur une carte tous ces changements qui ont en commun de présenter des caractères géographiques.
Avec en plus le développement du télétravail, on voit la complexité du sujet : passer d’un calcul de temps de trajet individuel à un calcul « collectif » d’optimisation nécessite de prendre en compte de multiples critères. Il faut des solutions pointues pour mener une analyse des différents cas en fonction de tous les modes de transport (qui en plus se multiplient : trottinettes par exemple), des règles de déplacement spécifiques (voies réservées aux transports en commun, limitations de vitesse, …) mais aussi de l’heure du déplacement : on a tous, en voiture, expérimenté la différence en termes de temps entre faire un trajet aux heures de pointe ou aux heures creuses.
La nécessité d’utiliser des solutions géodécisionnelles efficaces
Les salariés sont aussi devenus plus attentifs à l’environnement et à leurs conditions de déplacement ; leur faciliter la vie à ce niveau peut aussi faire partie d’une politique de fidélisation de l’entreprise.
Notre exemple : Atlas Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) et Bilan Carbone
Voir l’atlas RSE en pleine page
C’est pourquoi les solutions géodécisionnelles Articque sont parfaitement adaptées pour traiter les calculs complexes de temps de déplacement en tenant compte de contraintes diverses à caractère géographique (piste cyclable, arrêts des transports en commun, parkings de covoiturage, vitesses, sens uniques, …). En plus, les résultats sont consultables sur une carte, bien plus lisible qu’un fichier de données, parfaite pour affiner la stratégie, découvrir des solutions cachées ou proposer un plan d’économies.
Les isochrones : un indispensable pour la définition d’une zone de chalandise
Pourquoi le temps de trajet est indispensable à la zone de chalandise
La zone de chalandise est une notion marketing qui définit la zone d’influence d’un commerce ou d’une enseigne, en fonction notamment de la provenance des clients. Avec leurs adresses, on peut ainsi savoir quel mode de transport ils utilisent et quel est leur temps de déplacement pour définir où les personnes sensibles à la marque sont les plus nombreuses.
Mais définir la zone de chalandise est aussi utile avant de s’implanter, pour vérifier notamment que le commerce est placé au bon endroit, si les clients se déplaceront et comment. Dans ce cas, il faut demander aux clients potentiels quel seraient leurs modes de déplacement privilégiés, et quelle distance ou quel temps ils seraient prêts à passer pour se rendre dans l’enseigne. On voit vite quelle durée de trajet deviendrait dissuasive.
Comment définir une zone de chalandise
Il existe 2 moyens principaux de définir une zone de chalandise :
- En fonction de la distance depuis le point de vente (zone isodistance ou isométrique) ; sur un plan, on représente un cercle dont le centre est le point de vente ;
- En fonction du temps de trajet (zone isochrone). Toujours à partir du point de vente, on trace différentes courbes : chaque courbe correspond au temps de trajet maximum (déterminé a priori) que le client mettra (en fonction d’un mode de transport) pour rejoindre le point de vente. Pour tracer la courbe correspondant à un temps donné, il faut donc calculer les temps de déplacement en fonction de la réalité du terrain (limitations de vitesse, infrastructures spécifiques, géographie…). On représente ensuite le résultat sur une carte pour voir la répartition des personnes intéressées sur le territoire en fonction du temps pour se rendre dans l’enseigne.
Ce sont souvent les zones isochrones qui sont choisies pour définir les zones de chalandise car les clients sont plus sensibles au temps de déplacement qu’à la distance. Articque propose des solutions parfaites pour définir les zones de chalandise en fonction de la réalité du terrain et du mode de transport et dresser une cartographie représentative.
Définir différentes zones d’attraction avec les courbes isochrones
Les courbes isochrones basées sur le temps de déplacement permettent de définir des zones d’influence différenciées :
- La zone de chalandise primaire est la zone définie par le plus petit temps de trajet, là où se situent la majorité des clients. C’est la zone d’influence commerciale principale ;
- La zone de chalandise secondaire se définit en fonction d’un temps d’accès un peu plus important ; l’influence commerciale diminue mais cette zone est un vivier de clients potentiels. Les zones primaires et secondaires représentent souvent 80% de la clientèle ;
- La zone de chalandise tertiaire est la plus éloignée en temps de déplacement du point de vente, là où l’attractivité est la plus faible. Au-delà de cette 3ème courbe isochrone, l’influence est quasi nulle.
Contours des zones primaire (temps d’accès : 10 min), secondaire (15 min), tertiaire (20 min) d’une agence située à Grenoble
Conclusion
Le calcul du temps de trajet est totalement entré dans les mœurs : chacun consulte les sites dédiés à ce type de calcul ou consulte son GPS pour tout déplacement. On oublie donc un peu vite la complexité de cette notion, dès lors qu’elle concerne plusieurs personnes ou entités en même temps, chacune ayant des contraintes spécifiques. Il faut des outils puissants capables de traiter de très nombreuses informations géographiques pour y arriver. Cartes & Données Online et Articque Platform sont parfaitement adaptées à l’exercice et proposent une visualisation cartographique idéale pour comprendre en profondeur ces phénomènes complexes, adapter sa stratégie ou dégager des pistes d’économie d’énergie. En plus, ces solutions permettent de cartographier des éléments annexes comme les implantations de la concurrence ou de mener des analyses comparatives des données clients avec des données socio-démographiques (ou autres) issus du catalogue de bases de données Articque DataMarket.