Salomé Strauch fait avancer la recherche sur les harpes d’Afrique centrale avec des cartographies établies avec Cartes & Données Online
Salomé Strauch est en 4ème année de doctorat en évolution culturelle au Musée de l’Homme sur le sujet suivant : « étude des processus évolutifs des harpes d’Afrique centrale ». Paléontologue de formation, elle applique aux harpes, en tant qu’objets culturels, des méthodes issues de la biologie comme l’analyse phylogénétique. Elle peut ainsi décrire leur diversité et leur évolution.
Constitution d’une base de données descriptive sur les harpes d’Afrique centrale
Salomé a écrit la 3ème version du « Guide de description organologique des harpes d’Afrique centrale » (2020), un document qui explicite aujourd’hui près de 500 paramètres permettant de décrire précisément la morphologie et le contexte d’utilisation de ces harpes, ainsi que le vocabulaire vernaculaire associé.
A partir de ce guide, elle a pu décrire un vaste corpus de 700 harpes des musées européens et africains mais aussi du terrain (Gabon, Cameroun et Ouganda). Elle a ainsi participé à la création de la plus grosse base de données sur les harpes en Afrique centrale (au sens large, base de données qui n’existe pour aucun autre instrument de musique). Pour chaque harpe décrite, tous les paramètres du guide sont renseignés dans cette base de données, aussi bien la morphologie (description de la caisse de résonance, des sculptures et gravures, nombre de cordes…) que les informations d’identification (pays et région de provenance, population d’attribution…) quand elles sont connues.
C’est à partir de cette base de données qu’elle réalise des analyses statistiques et phylogénétiques pour étudier les processus évolutifs de la morphologie des harpes d’Afrique centrale, déterminer les degrés relatifs de parenté entre les harpes échantillonnées et mieux appréhender l’impact des contextes socio-culturels sur les mécanismes de leur évolution.