Publié le 09/04/2020 par Mathieu Boisseau | Mis à jour le : 24/01/2022 | 7 min de lecture
Sujets : Formation
Mathieu Guitton (formateur Articque) : « Nos outils permettent de se former à la cartographie efficacement »
Mathieu Guitton
Ils sillonnent les routes de France pour aller à votre rencontre ou vous accueillent dans nos locaux de Fondettes : les formateurs Articque permettent d’appréhender au mieux le fonctionnement de notre logiciel Cartes & Données et de se former à la cartographie statistique. Ils participent également à l’amélioration de nos produits. Entretien avec Mathieu Guitton, responsable du service formation d’Articque.
6 questions à Mathieu Guitton, formateur Articque :
1. Quel est ton parcours universitaire ? De quand date ton intérêt pour la géographie ?
2. Quelles sont tes missions chez Articque ?
3. Quels sont les atouts des solutions Articque pour se former à la cartographie ?
4. Quelles sont les qualités d’un bon formateur ?
5. Quels sont les moyens mis en œuvre pour aider nos clients à se former à la cartographie durant le confinement ?
6. Quels sont tes conseils de lecture pour se cultiver pendant le confinement ?
1. Quel est ton parcours universitaire ? De quand date ton intérêt pour la géographie ?
Mathieu Guitton : « Mon intérêt pour la géographie date d’il y a longtemps, bien avant mes études universitaires. C’est ma passion qui m’a poussé à choisir ce cursus. Donc, après un baccalauréat ES, j’ai suivi les cours de la faculté de géographie de Nantes jusqu’en maîtrise. Ce qui m’a permis de me tourner naturellement vers la cartographie. La notion d’environnement m’intéressait également et mon stage m’a permis de me confronter aux notions d’aménagement du territoire et d’environnement. J’ai ensuite poursuivi avec un DEA à Clermont-Ferrand sur des thématiques rurales.
À la fin de mon cursus universitaire, j’ai occupé différents postes qui n’avaient pas toujours un rapport étroit avec la géographie et la cartographie. Mais j’ai toujours essayé d’avoir des fonctions en relation avec ces domaines. J’ai travaillé pendant un an et demi à la Fédération des chasseurs de l’Allier où il y avait un poste important de cartographe pour la mise en place des plans de chasse. J’ai également travaillé à l’université en tant qu’ingénieur d’étude et chargé de mission, notamment pour une ANR qui s’intéressait aux problèmes de coulées de lave au Pérou. De temps en temps, j’ai aussi réalisé quelques missions à Clermont-Ferrand : soit pour donner des cours à des indépendants (bureaux d’études ou professionnels de l’aménagement), soit à l’université, en faculté d’économie ou auprès de certaines licences professionnelles et des masters en histoire et en géographie. »
2. Quelles sont tes missions chez Articque ?
Mathieu Guitton : « J’ai été recruté par Articque en mai 2014 en tant que formateur cartographe. La formation est au cœur de mes fonctions : il s’agit d’aller chez les clients pour les former à Cartes & Données, le logiciel développé par Articque. Nous sommes amenés à nous déplacer aux quatre coins de la France chez les clients mais pour les aider à se former à la cartographier. Et à cartographier ce dont ils ont vraiment besoin. L’autre versant de mon métier, c’est la cartographie : le client qui ne souhaite pas acquérir – ou utiliser l’outil en vue de la création d’une carte – nous demande de réaliser la cartographie à sa place. Ce que nous faisons en nous appuyant sur le logiciel Cartes & Données.
Notre équipe est constituée de quatre formateurs (Agnès Niclot, Martin Chalet, Pierrick Bornemann et moi-même) ce qui permet de former beaucoup de monde toute l’année. Notre activité représente environ 300 jours de formation par an. On peut dire que le métier a évolué un peu puisqu’au départ les clients nous demandaient davantage de cartographie statique via des exports image ou PDF. Comme les outils Articque ont évolué, nous pouvons désormais créer des cartes dynamiques, des Atlas Web et ainsi proposer aux clients des cartographies avec davantage de variété et d’imagination. Les données traitées sont beaucoup plus complètes et plus importantes.
Enfin, mon métier actuel correspond à ce que je recherchais initialement car j’aime découvrir de nouvelles régions et aller à la rencontre des gens. C’est un élément important, tout comme l’ambiance de travail chez Articque qui est très agréable car nous pratiquement tous sommes issus du même moule. »
3. Quels sont les atouts des solutions Articque pour se former à la cartographie ?
Mathieu Guitton : « En tant que formateur, je suis en contact étroit avec les utilisateurs. Je suis donc bien placé pour observer leur perception de nos outils cartographiques. Et la simplicité d’utilisation est l’élément qui ressort principalement. Le public n’est pas initiée à la cartographie professionnelle mais il est nécessaire que nos utilisateurs soient capables de réaliser des études cartographiques ou simplement du reporting. Certes, notre outil est simple d’utilisation mais il n’est pas pour autant simpliste : il ne se limite pas à une seule fonctionnalité. La simplicité et la multiplicité des fonctionnalités permettent d’aborder un public assez large qui est loin du monde des cartographes professionnels et des SIGistes. J’ai eu l’occasion de croiser une grande variété de profils, de postes, de sociétés dont la taille varie considérablement (de la TPE au grand groupe en passant par la PME).
Notre objectif n’est pas de former des cartographes professionnels. Les utilisateurs ne sont pas forcément des experts de la cartographie après la formation. Nous savons très bien que l’usage du logiciel n’est pas quotidien, à quelques exceptions près, mais plutôt épisodique, à un rythme hebdomadaire, mensuel voire annuel. Néanmoins, il faut que tous les utilisateurs soient autonomes et qu’ils puissent utiliser l’outil avec les fonctionnalités dont ils ont besoin. Et ils peuvent compter sur la réactivité de notre support technique et de notre assistance (par téléphone et par email) ».
4. Quelles sont qualités d’un bon formateur ?
Mathieu Guitton : » Je pense qu’il faut user de patience, de curiosité et évidemment de pédagogie. Il faut comprendre les besoins et les problématiques de chaque client pour mieux y répondre. Et faire preuve d’agilité intellectuelle pour les aider à atteindre leurs objectifs de cartographie et d’analyse. Les cartographes formateurs constituent un élément d’interaction important entre Articque et le client, notamment lorsque que celui-ci n’est pas complétement satisfait ou que certains développements seraient pertinents pour le satisfaire davantage. Nous sommes les vecteurs d’idées entre les utilisateurs et les équipes d’Articque, du développeur au chef de produit… L’amélioration de notre outil passe par la discussion : à l’issue de chaque formation, nous échangeons en interne sur les besoins, sur les insatisfactions, sur les bugs éventuels afin notre outil corresponde au plus près aux besoins de nos clients. »
5. Quels sont les moyens mis en œuvre pour aider nos clients à se former à la cartographie durant le confinement ?
Mathieu Guitton : « Avant l’épidémie de coronavirus, nous proposions essentiellement des formations présentielles. Elles ont été converties en formations à distance grâce au partage d’écran et au téléphone, qui permettent de mieux guider la personne formée. Nous avions déjà développé par le passé des formations en ligne, pour les clients basés à l’étranger ou très éloignés géographiquement. Les usages changent davantage que nos méthodes. Mais l’objectif reste identique : se former à la cartographie numérique. Nous voyons l’écran de la personne formée et nous la guidons par téléphone. Nous lui expliquons comment utiliser le logiciel Cartes & Données. Le formateur peut déposer des fichiers en ligne pour accompagner la personne formée. L’idée est de travailler sur les données des clients ou des données tests ou classiques afin de saisir le fonctionnement du logiciel. »
6. Quels sont tes conseils de lecture pour se cultiver pendant le confinement ?
Mathieu Guitton : » J’ai commencé la lecture de l’ouvrage ‘Le monde d’hier : journal d’un européen’ de Stefan Zweig. L’actualité politique peut parfois ressembler à ce qu’il se passait dans les années trente. Il y a un autre écrivain qui est revenu d’actualité avec la pandémie actuelle, c’est José Saramago. C’est un excellent auteur portugais décédé en 2010 et qui avait reçu le prix Nobel de littérature. Tous ses livres sont vraiment formidables. Il part d’une idée un peu loufoque ou franchement dérangeante et il déroule le fil jusqu’à l’absurde. Par exemple, dans son livre intitulé ‘L’Aveuglement’, l’un des personnages devient aveugle et sa cécité s’étend de manière contagieuse à toute la population, et ce malgré des tentatives de confinement. Finalement, toute la population devient aveugle mise à part une femme. Et ce personnage devient le témoin privilégié de l’histoire et de la réaction de la population dans cette période incroyable. »
À propos de l’auteur : Mathieu Boisseau
J’ai rejoint Articque en tant que rédacteur SEO afin de créer des contenus dédiés au monde de la cartographie statistique.