Les taux d’imposition implicites par pays d’Europe en 2010
Le taux d’imposition implicite ne représente pas le taux d’imposition « officiel » affiché par chaque État : il correspond au ratio calculé à partir des recettes totales de chaque type d’imposition divisé par le montant total imposable pour cette même catégorie. Dans le cas de l’imposition sur le travail, par exemple, il correspond à la part que représente le montant total des taxes, impôts et prélèvement payés à la fois par les employeurs et les employés sur l’ensemble des montants imposables sur lesquels cette imposition s’applique.
C’est en France, en Belgique, en Italie et en Autriche que le travail est le plus taxé, avec un taux implicite d’imposition supérieur à 40 %. La Suède, la Norvège, la Hongrie et la République Tchèque affichent également des taux très élevés par rapport à leurs voisins européens.
Dans le domaine de l’Énergie, l’imposition implicite est mesurée en euros par Tonne Équivalent Pétrole. Très faible dans l’Est de l’Europe, le taux d’imposition implicite reste néanmoins plus élevé au Danemark et en Italie.
La consommation est très peu taxée dans le Sud de l’Europe (Espagne, Grèce, Italie) alors qu’elle l’est fortement dans le Nord (Danemark, Suède, Finlande, Estonie). En France, le taux d’imposition implicite de la Consommation reste modéré (entre 18 et 20 %).
Part des impôts et taxes dans le PIB par catégorie et par pays d’Europe en 2010
La part des impôts dans le PIB des états est une variable de référence pour comparer les systèmes fiscaux au niveau international. Le taux d’imposition rapporté au PIB peut être interprété comme un indicateur de la « pression fiscale et parafiscale ». S’il permet une comparaison entre les pays, il faut cependant se garder de tirer des conclusions hâtives de son analyse :
- il existe une grande diversité dans les conventions comptables qui servent à calculer ce taux.
- ce taux n’est pas un indicateur du « poids » des États dans un domaine particulier, puisque les modes d’intervention en retour et de redistribution peuvent énormément différer d’un pays à un autre.
La part des impôts dans le PIB permet néanmoins d’établir pour chaque grande catégorie de taxation des groupes de pays qui appliquent une pression fiscale identique.
La part moyenne de la totalité des taxes dans le PIB des États est d’environ 35% sur l’ensemble des États de l’OCDE. De nombreux pays d’Europe sont bien au-dessus cette moyenne, avec le Danemark et la Suède en tête. La France, l’Italie, la Finlande, l’Autriche et la Belgique font également partie des pays pour lesquels la pression fiscale reste très élevée, celle-ci représentant entre 40 et 45% du PIB.
Les taxes environnementales s’appliquent généralement à la consommation ou à l’utilisation de produits ou services polluants ou nocifs pour l’environnement. Si elles représentent plus de 3,5 % du PIB pour les Pays-Bas, le Danemark et la Slovénie, ce même taux reste en dessous des 2% pour la France, l’Espagne, la Slovaquie et la Lituanie.
La pression fiscale sur le revenu est plus élevée au Danemark que dans les autres pays d’Europe. Elle reste globalement plus faible dans l’Est de l’Europe et au Portugal.
La pression fiscale sur le travail est très forte en France, en Belgique, en Autriche, au Danemark et en Suède, où elle représente plus de 23 % du PIB. L’Est de l’Europe et la Grèce, mais aussi le Royaume-Uni, l’Irlande et le Portugal partie des pays d’Europe ou elle est le moins élevée.
Les impôts sur les sociétés constituent une part assez faible du PIB des États (moins de 6%). L’Allemagne, la Hongrie, la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie font partie des pays qui font peser la pression fiscale la plus faible sur leurs sociétés.