Nous visualisons des cartes quotidiennement dans la presse, dans les applications, sur un GPS… Pourtant la carte est un outil puissant dont les bénéfices sont encore méconnus de la plupart d’entre-nous. Découvrez ici comment utiliser la cartographie comme un outil stratégique d’aide à la décision.
À propos de ce livret téléchargeable
Ce livret, rédigé par Didier Poidevin, est un extrait de son ouvrage « La carte : moyen d’action » (édition Ellipses). Il a pour objectif d’énoncer les règles fondamentales de l’expression cartographique en 10 parties : la première donne les définitions indispensables tandis que les quatre suivantes présentent les subtilités de l’expression cartographique. Les sixième et septième parties insistent sur les règles et les étapes nécessaires pour concevoir et réaliser une carte efficace. Les techniques de mise en classes (discrétisation) font l’objet d’une huitième partie. Enfin, les différents types de cartes, exemples à l’appui, sont exposés dans deux dernières parties.
AU SOMMAIRE DE CE LIVRET
Chapitre I – Cartographies, cartes
1. Qu’est-ce que la cartographie ?
2. La carte
3. L’informatique au service d’une nouvelle cartographie
4. Comment aborder la cartographie par ordinateur ?
5. Les apports de la cartographie par ordinateur
Chapitre II – L’échelle et la généralisation
1. L’échelle
2. La généralisation
Chapitre III – Localisation – Implantation
1. La localisation
2. L’implantation
Chapitre IV – Les variables visuelles
1ère variable visuelle : la taille
2ème variable visuelle : la forme
3ème variable visuelle : la valeur
4ème variable visuelle : le grain
5ème variable visuelle : l’orientation
6ème variable visuelle : la couleur
Chapitre V – Qu’exprime-t-on avec le langage cartographique ?
1. Des quantités, des proportions (information quantitative)
2. Un classement, un ordre (information ordonnée)
3. Une différence, une distinction (information qualitative)
4. En résumé, pour une bonne utilisation des variables visuelles
Chapitre VI – Respecter les règles
1. Être rigoureux avec la collecte et le traitement de données
2. Le traitement graphique doit être judicieux (du bon usage de l’expression cartographique)
3. Une carte doit être lisible (nette et économique)
4. Une carte doit être complète
5. Une carte thématique doit répondre à deux questions
Chapitre VII – Les étapes
1. Se poser les questions pertinentes avec la conception
2. La construction d’une carte
Chapitre VIII – La mise en classes des séries statistiques
1. La terminologie élémentaire de la statistique
2. Principes du découpage en classes
3. Rappels de statistiques élémentaires : les principaux indicateurs
4. Les méthodes de discrétisation
Chapitre IX – Les cartes d’analyse
1. Les cartes en points
2. Les cartes en proportions
3. Les cartes en diagrammes
4. Les cartes en symboles
5. Les cartes en réseaux
6. Les cartes de flux
7. Les cartes en plages
Chapitre X – Les autres formes de cartes
1. Les cartes en carroyage
2. Les anamorphoses
3. Les cartes en trois dimensions
Présentation du livret
La carte, familière, quotidienne, indispensable, est pourtant un outil dont les potentialités sont méconnues, voire inconnues par la plupart d’entre nous. Des générations d’élèves puis de professionnels assimilent encore la géographie et indirectement la cartographie à des disciplines d’inventaires dont le seul but serait de situer les lieux, les faits et phénomènes.
Cette version limité et fortement stéréotypée vient du fait que l’école et l’enseignement en général n’ont pas été préparés à transmettre l’utilité opérationnelle de la géographie et de la cartographie. Parallèlement, le marché de la carte, sa pratique et son utilisation médiatique se sont considérablement accrus. La maîtrise de l’outil cartographique est devenue un enjeu primordial dans tous les domaines se préoccupant de la connaissance et de la gestion des territoires. Ce développement prodigieux de la cartographie résulte, d’une part, d’une prise de conscience de ses qualités d’aide à la décision et à la gestion, de support de communication, d’analyse ou encore de simulation. Et d’autre part, de la montée en puissance de l’informatique. Celle-ci ouvre à la cartographie de vastes champs d’application (et inversement) et donne théoriquement à tous la possibilité de concevoir une carte.
Ayant résolu le problème délicat de l’acquisition d’un logiciel, l’enjeu est maintenant pour vous de travailler judicieusement avec les méthodes cartographiques et d’analyse exploratoire auxquelles Cartes & Données vous donne accès. Toute carte devrait présenter des qualités de rigueur, de clarté et d’esthétique, en résumé ne pas ignorer les règles élémentaires de la graphique. En tant que langage, la cartographie ne s’improvise donc pas ; elle s’apprend et n’est efficace que si elle assure au lecteur le maximum de clarté et de rapidité de compréhension. Les progrès de l’informatique et la démocratisation induite ont tendance à le faire oublier et chaque jour, de trop nombreuses cartes alimentent un sottisier dont on s’abstiendrait volontiers.
Lorsque l’on conçoit ou que l’on apprend à créer une carte, il faut toujours garder à l’esprit une des caractéristiques fondamentales de l’outil cartographique : celui-ci utilise un langage visuel dont les principes, les règles, les qualités et les limites résultent tous des exigences physiologiques de l’œil humain.